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Œuvre artistique de la semaine : les enluminures

Publié le par la classe de CM1-CM2

Œuvre artistique de la semaine : les enluminures

Une enluminure est une peinture ou un dessin exécuté à la main qui décore ou illustre un texte, généralement un manuscrit. Les techniques de l'imprimerie et de la gravure ont fait presque disparaître l'enluminure. Toutefois, il existe quelques livres imprimés qui en sont ornés.

Le terme « enluminure » est souvent associé à celui de « miniature ». L'enluminure tantôt se mêle au texte et tantôt s'en éloigne, au point même, parfois, de ne plus entretenir aucune relation avec lui.

La technique de l'enluminure comporte trois activités : l'esquisse, le mélange des pigments de couleurs avec la colle animale et le coloriage par couche. L'enluminure est réalisée par un « enlumineur », son travail consiste à enjoliver un texte, un récit.

Au Moyen-Age, les livres n'étaient pas imprimés, mais recopiés par des moines qui prenaient des années pour cela. L'enluminure est une peinture ou un dessin exécuté à la main qui décore ou illustre un texte, généralement un manuscrit.

Les techniques de l'imprimerie et de la gravure ont fait presque disparaître l'enluminure. Toutefois, il existe quelques livres imprimés qui en sont ornés.

Moine copiste dans son atelier (scriptorum) crédit photo : BNF

Moine copiste dans son atelier (scriptorum) crédit photo : BNF

Avant l’invention de l’imprimerie, il faut recopier les livres à la main. Au Moyen Âge, ce sont le plus souvent les moines qui se chargent de copier les livres. On peut observer ici le lieu où travaille le copiste, le “scriptorium”, du verbe latin scribere, qui signifie écrire. Ce terme désigne à la fois l’atelier du monastère où les livres sont recopiés et le meuble dans lequel le copiste est installé. Le meuble est composé d’un banc, d’un pupitre, d’un marchepied, d’un lutrin, sur lequel sont disposés les livres servant de modèles. Sur le pupitre, on aperçoit le livre qui lui sert de modèle, maintenu ouvert. On peut voir également un grattoir, servant à effacer l’encre du papier en cas d’erreur, ainsi que des bésicles, lunettes sans branches qui se pincent sur le nez. En agrandissant l’image, on remarque, au-dessus de la tête du copiste, l’étagère surchargée de livres.
On ne voit qu’un seul moine sur cette image, mais les moines copistes travaillent à plusieurs, encadrés par des chefs d’atelier qui distribuent, contrôlent et corrigent leur travail, afin que les livres contiennent le moins de fautes possible.

Le livre d'heures d'Isabeau de Roubaix (source Bibliothèque numérique de Roubaix)

Le livre d'heures d'Isabeau de Roubaix (source Bibliothèque numérique de Roubaix)

Les très riches heures du duc de Berry (Les frères Limbourg, Musée Condé à chantilly)

Les très riches heures du duc de Berry (Les frères Limbourg, Musée Condé à chantilly)

Une lettrine est une lettre initiale, décorée ou non, placée en tête d'un texte, et d’un corps très supérieur à celui du texte courant, de manière à mettre en valeur le début du texte. Les autres lettres du premier mot sont généralement en petites capitales.

Adaptation et mise en couleur d’une lettrine B qui dans l’ouvrage original était inachevée.  Cette lettrine B figure sur le folio n°2 du Traité des psaumes de Saint Augustin dont on estime l’origine au début du XIème siècle (avant 1060).

Adaptation et mise en couleur d’une lettrine B qui dans l’ouvrage original était inachevée. Cette lettrine B figure sur le folio n°2 du Traité des psaumes de Saint Augustin dont on estime l’origine au début du XIème siècle (avant 1060).

Comme lettre ornée, la lettrine commence et décore une inscription, un paragraphe ou un chapitre d'ouvrage. Les moines du Moyen Âge cultivaient l'art de la lettrine dans leurs enluminures. Son origine est, dans les manuscrits anciens, la première lettre d’un texte ou d’un paragraphe, mise en valeur pour signaler au lecteur le début du texte ou du paragraphe. Ce peut être une lettre de taille courante, tracée dans une couleur différente : souvent le rouge au minium, qui donnera le terme de miniature. Puis la lettrine prend de l’importance, voit sa taille agrandie, et est de plus en plus fréquemment ornée de motifs purement décoratifs ou figuratifs. L’écriture utilisée peut alors différer de l’écriture du texte : elle est dessinée et peinte, déformée si besoin pour s’adapter au décor.

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