Oeuvre artistique de la semaine : de la semaine : LE QUAI SAINT-MICHEL ET NOTRE-DAME par Maximilien Luce

La cathédrale Notre Dame est pour les Français un monument emblématique de la France et un ouvrage d’art inestimable. Cette majestueuse dame de pierre, qui avait survécu à la Révolution Française et aux deux guerres mondiales, ce morceau d'histoire et de culture que l’on pensait immuable, a malheureusement été touchée par un monstrueux incendie, le 15 avril 2019.

Au fil des siècles, Notre Dame de Paris a inspiré de nombreux peintres qui l’ont représentée intacte, figeant à jamais sur leurs toiles certains éléments aujourd’hui partis en fumée. C'est une de ces œuvres et de son auteur que la classe a choisi d'en savoir plus.

LE QUAI SAINT-MICHEL ET NOTRE-DAME (Maximilien Luce, 1901) Huile sur toile • 73 × 60 cm • Coll. musée d’Orsay, Paris

Maximilien Luce a choisi de représenter Notre Dame dans un chatoiement de couleurs vives, joyeuses. 

Ce tableau montre bien toute la finesse du pointillisme, art en vogue à l'époque, avec toutes fines miettes de couleur juxtaposées qui donnent l'impression que la façade de la cathédrale scintille sous la lumière dorée du soleil.

Les lignes de son architecture sont soulignées par des ombres bleutées.

Au premier plan, les Parisiens vaquent à leurs occupations. Parmi eux, un artiste se dirige vers le monument pour y trouver l’inspiration, son carton à dessins sous le bras... Serait-ce Maximilien Luce lui-même ?

Portrait de l'artiste (vers 1925-1930), localisation inconnue. Luce par lui-même.

Paul Signac, Portrait de Maximilien Luce, paru dans La Plume en 1891, Minneapolis Institute of Arts.

Maximilien Luce est né le 13 mars 1858 et est mort le 6 février 1941 à Paris. Il est connu pour ses nombreuses peintures.  Militant libertaire, il a produit aussi de nombreuses illustrations engagées politiquement. Il a été également graveur, portraitiste et affichiste.

Son premier tableau connu date de 1876. À partir de 1885, et durant une quinzaine d'années, il s'inscrit dans le mouvement néo-impressionniste : il use de la technique du divisionnisme (ou pointillisme), développée par Georges Seurat. Il revient par la suite à une facture plus classique, mais qui garde l'harmonie et la luminosité de sa première période.

Madame Luce au balcon (1893), localisation inconnue. Ambroisine Bouin, compagne du peintre. Ils se marient en 1940.

Terril de charbonnage (1896), musée d'Ixelles.

La Sambre à Charleroi (1896), Madison, Chazen Museum of Art (en)