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Oeuvre de la semaine : Saint Georges et le Dragon, par Rubens

Publié le par la classe de CM1-CM2

Pierre-Paul Rubens (1577–1640) est un peintre baroque flamand. Il a été très actif dans la ville d’Anvers, le pôle économique de l’Europe du XVIIe siècle : peintre de cour, peintre religieux, et peintre d’histoire.

Il a joui d’un prestige artistique et social peu courant pour un artiste du XVIIe siècle et a été influent au cours des siècles qui ont suivi auprès de peintres renommés comme Watteau, Delacroix ou Renoir.

Autoportrait de Rubens,  peinture à l'huile sur toile (109,5x85 cm), réalisée entre 1638 et 1639 (Le Louvre)

Autoportrait de Rubens, peinture à l'huile sur toile (109,5x85 cm), réalisée entre 1638 et 1639 (Le Louvre)

Sa vie

Rubens est né dans une famille aisée de protestants, en Westphalie (quelques centaines de kilomètres d’Anvers). Son enfance se passe dans un contexte marqué par les conflits religieux et pour échapper aux persécutions, sa famille doit se convertir au catholicisme.

Il va d’abord suivre des études pour devenir avocat. Mais le jeune homme est rapidement fasciné par la peinture et commence à copier des œuvres de maîtres. Formé dans l’atelier d’un peintre anversois, il s’établit en indépendant en 1598 en intégrant la guilde de Saint-Luc.

De 1600 à 1608, Rubens se rend en Italie pour découvrir les œuvres et les décors des grands peintres de la Renaissance (Raphaël, Michel-Ange, Caravage, Titien…). Puis, il s’absente un temps pour mener une mission diplomatique à la cour d’Espagne, et en profite pour y étudier les riches collections royales.

En 1608, Rubens revient à Anvers et devient peintre officiel à la cour des souverains des Pays-Bas. Il ouvre un atelier. Sa vie étant prospère, il fonde une famille.

Au sommet de son art, il réalise vers 1610 quelques compositions majeures dont La Descente de Croix pour la cathédrale d’Anvers.

En 1621, Rubens est appelé par la reine de France, Marie de Médicis.

À cette époque, le rôle de diplomate de Rubens prend de l’importance et il parcourt les grandes cours d’Europe. Il contribue à la paix entre l’Espagne et l’Angleterre.

En 1640, à sa mort, Rubens est reconnu comme l’un des plus grands peintres de son temps. 

La Descente de Croix

La Descente de Croix

En 1621, Rubens est appelé par la reine de France, Marie de Médicis.

À cette époque, le rôle de diplomate de Rubens prend de l’importance et il parcourt les grandes cours d’Europe. Il contribue à la paix entre l’Espagne et l’Angleterre.

En 1640, à sa mort, Rubens est reconnu comme l’un des plus grands peintres de son temps. 

Pierre Paul Rubens a réalisé le tableau « Saint Georges et le Dragon » dans les années 1606-1608. Ce tableau est exposé au Musée du Prado à Madrid. 

La commande de l'œuvre a été faite par une église génoise lors du séjour de Rubens en Italie.

Saint Georges terrassant le dragon

Saint Georges terrassant le dragon

Rubens a choisi la légende de Saint Georges terrassant le dragon, un thème fréquemment utilisé dans l'art que ce soit en peinture ou en sculpture.

Cette légende, d’origine orientale, a été repris par les Chrétiens et utilisé comme symbole de la lutte de l’église face aux autres religions.

Croquis préalable de Rubens

Croquis préalable de Rubens

Dans la légende, Saint Georges intervient, avec une aide divine, pour délivrer la fille du roi, d'un dragon qui terrorise la région de Beyrouth et qui réclame quotidiennement un sacrifice de deux jeunes gens. Il casse sa lance mais soumet le dragon d'un coup de cimeterre, ce dernier ne meurt pas et se soumet à la princesse délivrée.

Description

Dans la toile de Rubens intitulée "Saint Georges terrassant le dragon", nous découvrons une scène épique où le saint chevauche un destrier auburn aux crins soigneusement lavés. Armé d'un cimeterre brandi haut dans sa main droite, Saint Georges s'apprête à asséner le coup final au dragon, une créature monstrueuse dont la gueule béante est empalée par une lance brisée.

Le saint est assis sur une peau de bête en guise de tapis de selle, revêtu d'une armure étincelante avec un heaume orné de longues plumes blanches. Sa cape rouge flotte dans l'action. Le cheval, la crinière et la longue queue ondulées au vent, se dresse en cabré, l'écume aux lèvres, mais le regard demeure serein. Les ornements du filet et du mors du cheval reflètent la richesse, avec des rênes rappelant la couleur de la cape du cavalier.

Oeuvre de la semaine : Saint Georges et le Dragon, par Rubens

Le dragon, terrassé au sol, présente une posture vaincue, le regard fixe. Du sang coule de sa gueule et de ses narines. La princesse, debout au fond à gauche, blonde aux traits paisibles, est drapée d'une robe mauve luxueuse et coiffée d'un voile. Elle lève la main droite en signe de paix, tenant de la main gauche la patte avant gauche d'un agneau debout à ses côtés.

Oeuvre de la semaine : Saint Georges et le Dragon, par Rubens
Oeuvre de la semaine : Saint Georges et le Dragon, par Rubens

La composition démontre un niveau de détail avancé, mettant en évidence la maîtrise anatomique du cheval par Rubens. Le tableau s'articule autour du cheval, décrivant une grande diagonale de la queue à la crinière.

Rubens, avec une technique astucieuse, utilise le bout en bois de son pinceau pour griffer des lignes dans la peinture fraîche, suggérant les crins du cheval.

Oeuvre de la semaine : Saint Georges et le Dragon, par Rubens

La symbolique du tableau est claire : Saint Georges protège la princesse, représentant l’Église, et l'agneau symbolise Jésus Christ face au dragon, une représentation du démon. Les couleurs du saint, le blanc et le rouge, sont habilement intégrées dans les plumes du casque et la cape.

Le tableau est également interprété comme une scène de chasse, démontrant la complexité de la lutte entre l'homme et la bête. La représentation animale du dragon est soignée, montrant une créature émotionnelle dans une pose complexe. Le cheval cabré met en avant la puissance du cheval de trait capable de supporter un guerrier en armure.

Cette œuvre revêt une importance particulière dans l'ensemble de l'œuvre de Rubens, influençant même ses créations ultérieures telles que "La Chasse à l'hippopotame et au crocodile" et "La Chasse au lion".

La Chasse à l'hippopotame et au crocodile

La Chasse à l'hippopotame et au crocodile

La Chasse au lion

La Chasse au lion

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