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Œuvre artistique de la semaine : Pablo Picasso et le portrait

Publié le par la classe de CM1-CM2

Pablo Picasso

Pablo Picasso

Rarement un artiste aura à ce point marqué son siècle : Pablo  Picasso a été peintre, sculpteur, céramiste, décorateur, écrivain même. La liste est longue de ses talents. 
Pablo Ruiz Picasso est né le 25 octobre 1881 à Malaga, dans le sud de l'Espagne. Il a adopté le nom d'origine italienne de sa mère et est mort le 8 avril 1973 à l'âge de 91 ans d'une embolie pulmonaire, dans sa propriété de Mougins dans les Alpes-Maritimes. 

Autoportrait à la mèche (1907), Pablo Picasso

Autoportrait à la mèche (1907), Pablo Picasso

Durant sa carrière d’artiste, Picasso a réalisé plus de 60.000 œuvres !


Picasso est d'abord entré aux Beaux-arts de Barcelone où son père enseignait, puis est passé aux Beaux-Arts de Madrid, où son talent a été remarqué.
Au tout début du siècle, il est installé à Paris où il vit une vie de bohème avec ses amis Max Jacob, Paul Fort, Henri Matisse et tant d'autres.

1907 marque l'année de sa première consécration : il peint ses fameuses "Demoiselles d'Avignon". Le cubisme est né.

Les Demoiselles d’Avignon, 1907

Les Demoiselles d’Avignon, 1907

Guernica, 1937

Guernica, 1937

La guerre d'Espagne lui inspire sa célèbre fresque "Guernica" (1937), destinée au pavillon espagnol de l'exposition internationale de Paris et formidable synthèse entre cubisme, expressionnisme et surréalisme. 

Picasso passe la Seconde Guerre mondiale à Paris. Le Salon d'automne où il a exposé en 1944, peintures et sculptures est un triomphe, comme la grande rétrospective organisée en 1945 à Londres. Le marché américain s'arrache ses tableaux à prix d'or. 

A partir de 1953, il vit essentiellement dans le midi. Durant sa dernière décennie de vie, il va dessiner et peindre à un rythme échevelé. En 1971, les cérémonies du 90ème anniversaire tournent à l'apothéose : la grande galerie du Louvre expose pour la première fois l’œuvre d'un artiste  vivant. Quarante après sa mort, "La Célestine", "Dora Maar au chat", "Le garçon à  la pipe", "Les noces de Pierrette", "Maya à la poupée", "Nu au plateau de sculpteur", "Le vieux Guitariste aveugle", et tant d'autres toiles restent au firmament de la peinture mondiale.

Il existe pas moins de sept musées en Europe qui portent son nom : Paris,  Antibes, Vallauris, Barcelone, deux à Malaga, un à Münster en Allemagne. 

Les portraits de Pablo Picasso

 

Picasso n'a réalisé que les portraits des personnes qu’il connaissait : ses femmes, ses amis, lui-même…

De plus, il ne peignait pas ce qu’il voyait mais ce qu’il savait d’un visage. La « déformation » des visages n’est qu’une représentation des différents points de vue. 

Rogi André, Portrait de Dora Maar, date inconnue, © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Georges Meguerditchian, © Droits réservés

Rogi André, Portrait de Dora Maar, date inconnue, © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Georges Meguerditchian, © Droits réservés

Picasso et Dora Maar photographié par Man Ray

Picasso et Dora Maar photographié par Man Ray

Dora Maar a été pendant longtemps la muse de Pablo Picasso et l'a beaucoup inspiré. C'était une peintre mais surtout une photographe douée, qui a enseigné, dans les années 30, à son amant Pablo Picasso les rudiments de la photographie.
Elle reste la femme qui pleure de la célèbre toile du peintre espagnol.

Œuvre artistique de la semaine : Pablo Picasso et le portrait

Peint dans les années 30, le portrait d'une femme qui pleure a un aspect dramatique comme la plupart des portraits de Picasso peints à la même époque et dont les corps et les visages sont « triturés et déformés ». Cette violence esthétique est due à la période de guerre civile qui frappe l’Espagne à l'époque.  

« Femme qui pleure » représente Dora Maar, qui est l’une des principales amantes et muses de Pablo Picasso. Alors qu’elle s’apprêtait à partir, elle apprend la mort de son père : elle se met soudain à éclater en sanglots, avec un mouchoir aux pointes acérées qui lui agresse les yeux.  

Dans ses yeux, on y aperçoit des avions bombardiers, et les grosses gouttes de larmes restent collées à ses paupières. « Femme qui pleure » devient le symbole de la souffrance des femmes espagnoles confrontées à la guerre civile, à l’instar de « Guernica ».  

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