Œuvre artistique de la semaine : La mode au 18ème-19ème siècle
Cette semaine, nous nous sommes intéressés à la mode vestimentaire du 18ème-19ème. Entre la fin de l’Ancien Régime et le début du 19ème siècle, l’événement majeur qu’a été la Révolution Française n’a pas seulement modifié la société française en profondeur, mais elle a bouleversé totalement aussi la mode vestimentaire.
Toute la semaine, nous sommes passés des robes à froufrou de l’Ancien Régime, aux Incroyables et Merveilleuses de l’Empire, jusqu’au tumultueux XIXème siècle.
C’est d’ailleurs la mode de ce siècle qui a intéressé la majorité de la classe.
Le 19ème siècle a vu l’arrivée des créateurs de mode.
Jusqu'à la révolution française, les hommes de classes aisées portaient des vêtements ou la fantaisie virait parfois au débridé. Les femmes suivaient le rythme et cherchaient parfois même à copier les grandes lignes des costumes masculins: Fraises, Cols, Poignets de Dentelle…
Or l'âge industriel change tout. Les hommes des classes aristocratiques et bourgeoises gèrent maintenant leurs patrimoine eux-mêmes et découvrent le travail : Ils s'engagent dans l'industrie ou la politique. Les différences entre hommes et femmes s'accentuent, les femmes prennent désormais le dessus dans l'originalité face à des hommes aux costumes foncés.
La tenue, certes plus sobre, sait conserver une certaine excentricité lorsque le dandysme anglais gagne le cœur des Français, et avec lui tout le XIXe siècle français. On invente le chapeau haut-de forme, le smoking chatouillant la moustache qui va avec. Les manteaux sont longs et larges et couvrent aussi bien les hommes que les femmes.
Du côté des femmes, les robes et les jupes sont coupées de façon plus plates et perdent aussi en ampleur. Seule exception : la robe crinoline (version améliorée de la robe à panier). Le costume féminin évolue surtout à la toute fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle : la guerre, les sports, les déplacements plus fréquents en bicyclette notamment et l'industrie automobile inspirent de nouvelles parures, mobilisant ainsi davantage l'industrie textile.
Sous l'influence anglaise, la silhouette féminine se simplifie : Le jour, on ne conserve que l'essentiel. Le buste étroit et busqué, une robe unie de couleur sombre, engoncée dans un châle-pèlerine, cachant son teint blafard sous une vaste capote, la femme à la mode s'efface désormais en société. Le soir, on arbore le grand décolleté, volants et rubans de dentelles à la jupe gonflée de crin, fleurs et bijoux à profusion.
Les robes se garnissent sur le côté, portées superposées et souvent ouvertes sur le devant en demi-queue arrondie parfois un peu traînante sur les robes de soirées. Le corsage se porte tombant sur les épaules grâce à une emmanchure très basse. Le corset aplatit la poitrine, allonge et amincit la taille. Le soir, les femmes exposent généreusement poitrine et épaules.
Chez les hommes, le vêtement évolue au cours de la décennie : Le chapeau haut-de-forme perd progressivement en hauteur et en ampleur. Les vêtements passent d'une mode ajustée à une mode flottante, présentée comme de la négligence dans la presse.
Les vestes sont à grandes basques et à larges revers, le gilet est élégant et brodé, la cravate se porte ample en foulard. Le pantalon se porte ample et couvrant les 3/4 du pied. Les souliers se portent indifféremment avec ou sans guêtres.
De nombreux accessoires sont présents : lorgnon, binocle, canne, montre à gousset, boutons travaillés. On invente le chapeau haut-de forme et le smoking.
Les manteaux sont longs et larges et couvrent aussi bien les hommes que les femmes.
Charles-Frédéric Worth, créateur, pionner de la Haute Couture, a fait défiler, le premier, ses modèles sur de vrais mannequins (il invente les mannequins vivants) dans de prestigieux salons où se rassemblent une clientèle féminine aisée.