Oeuvre artistique de la semaine : Les jardins suspendus de Babylone
Les jardins suspendus de Babylone en Mésopotamie,
(aujourd’hui appelée l’Irak) sont un édifice antique, considéré comme une des sept merveilles du monde Antique. Jardins "suspendus" signifie "jardins construits en hauteur et en terrasses" et non "jardins suspendus à des cordes".
C’est au prêtre babylonien Bérose que l'on doit l'histoire de la construction de ces jardins par Nabuchodonosor II afin de rappeler à son épouse Amytis les montagnes boisées de son pays natal.
Ils ont été construits en 600 avant J.C. à Babylone (Irak) et détruits au 1er siècle après J.C. à cause d'un tremblement de Terre.
Bien que les jardins suspendus n'existent plus, ils ont marqué l'esprit de nombreuses générations jusqu'à aujourd'hui.
Babylone
Située sur le Tigre et l'Euphrate dans l'ancienne Mésopotamie, Babylone est aujourd'hui à l'état de ruine.
Son nom originel Bab Elli signifie la porte de Dieu, c'est la Babel de la Bible (avec sa tour de Babel qui symbolise l'orgueil humain).
Elle fut bâtie il y a près de 2500 ans à 160 km de Bagdad (la capitale de l'actuel Irak).
La ville doit sa puissance aux conquêtes de Nabuchodonosor Ier (vers -1137) puis bien plus tard, de Nabuchodonosor II (vers - 600).
Les jardins suspendus de Babylone (ou jardins suspendus de Sémiramis), s'ils existèrent (selon l'écrivain grec Hérodote), dateraient de cette époque et sont classés parmi les sept merveilles du Monde.
Cette merveille est la seule à ne pas avoir d’existence officielle. En effet, aucune trace archéologique n’a pu aujourd’hui confirmer que les jardins ont bel et bien existé. En outre, l’existence de cet édifice n’est relatée que par des textes grecs, mais jamais par des textes babyloniens. Chose d’autant plus étrange que Nabuchodonosor ne s’est jamais privé de mettre en avant la grandeur des édifices bâtis sous son règne (la porte d’Ishtar, le palais et le mur d’enceinte de Babylone, etc.). Mais pas un mot sur les fameux jardins suspendus. Peut-être souhaitait-il les garder secrets...
Voici des descriptions de poètes grecs : «Hauts de 23 à 92 mètres, les Jardins de Babylone étaient composés de plusieurs étages en terrasses, reliés par un grand escalier de marbre. L’édifice était soutenu par des voûtes et des piliers de brique. L’eau était ramenée de l’Euphrate, et remontait jusqu’au étages à l’aide d’un savant montage hydraulique.»
«Les Jardins étaient construits en forme de pyramide, chaque escalier formant ainsi une terrasse. Les fleurs et arbres qui y poussaient, cachaient les fondements du site ce qui fait qu'on aurait dit que les Jardins flottaient dans l'air sans support quelconque, d'où son nom de Jardins Suspendus.»
«C'était un véritable jardin botanique où l'on cultivait les plantes et les arbres de Mésopotamie ainsi que ceux des montagnes de Médie. On y planta sur la première terrasse de huit mètres de haut des grands arbres: platanes, palmiers dattiers, pins et cèdres, sur la deuxième de treize mètres, on plaçait les genévriers, les cyprès et quantité d'arbres fruitiers. Et encore plus haut, sur les deux dernières terrasses, moins vastes, fleurissaient les anémones et les tulipes, les lis et les iris...sans oublier les roses si chères à la belle Sémiramis. Les jardins dominaient la ville d'une bonne vingtaine de mètre»
Ces descriptions ont inspiré des dessinateurs, peintres graveurs, qui ont tenté d'imaginer et de représenter les jardins.
Dans l'Antiquité, autour de la mer Méditerranée, les hommes pouvaient admirer sept merveilles, c'est à dire sept magnifiques œuvres architecturales.
Elles constituaient l’ensemble des sept œuvres architecturales et artistiques les plus extraordinaires du monde antique. Elles correspondent toutes à des réalisations qui excèdent largement les proportions communes.
Ces œuvres se situent autour du bassin méditerranéen :
- la pyramide Khéops de Memphis (Gizeh ou Gizâ), en Égypte (seule merveille encore debout aujourd'hui).
- les jardins suspendus de Babylone, en Mésopotamie (Irak actuel).
- la statue de Zeus, en majesté dans son temple d’Olympie, en Elide (Grèce actuelle).
- le temple d’Artémis à Éphèse, appelé aussi l’Artémision, en Ionie (Turquie actuelle).
- le tombeau de Mausole, dit le Mausolée, à Halicarnasse, en Ionie (Turquie actuelle).
- la statue de bronze d’Hélios, dite le Colosse de Rhodes en Grèce.
- le phare d’Alexandrie en Égypte.
Aujourd'hui, une seule est visible : la grande pyramide de Khéops, en Égypte. Les autres merveilles se sont effondrées au cours des siècles.