Oeuvre artistique de la semaine : Art Amérindien : les attrape-rêves

Publié le 28 Avril 2019 par la classe de CM1-CM2

Les Indiens d'Amérique sont aussi appelés les Amérindiens (parfois Indiens tout court).

Ce sont les habitants du continent américain avant la colonisation européenne. Leur nom vient de l’erreur de Christophe Colomb, qui en 1492, débarqua en Amérique alors qu’il pensait être en Inde.

Les premiers Indiens remontent à la Préhistoire. Avant la colonisation, Il existait un grand nombre de tribus (environ 500) avec chacune leurs coutumes. Les terres indiennes ont progressivement disparu. Aujourd’hui, il reste environ 2 millions d’Amérindiens en Amérique du Nord.

LES ATTRAPE-RÊVES

Dans la culture amérindienne, un attrape-rêves est un objet artisanal. L’attrape-rêves est traditionnellement confectionné à la main, à partir d’éléments naturels choisis pour leur dimension symbolique et qui transmettent la sagesse de la nature ; en effet, pour les amérindiens, la nature est riche d’enseignements. Les attrape-rêves, généralement composés de brindilles, de tendons et de plumes, existent depuis des temps immémoriaux. Ils sont tissés par les grands-mères et les grands-pères pour les nouveau-nés et accrochés à la tête de leur berceau, afin qu’ils fassent de beaux rêves et dorment paisiblement.

A l’origine, l’attrape-rêves amérindien était tissé à partir d’une branche circulaire de saule pourpre et de tiges de grande ortie. On trouve le saule pourpre, le cornouiller et d’autres saules dans de nombreuses régions des États-Unis. Ces branches fraîchement récoltées sont allongées et séchées en forme de cercle ou de spirale. Elles sont ensuite décorées avec des plumes naturelles et des pierres semi-précieuses. On n’accroche qu’un seul joyau pour chaque toile, car elle n’a qu’un seul créateur.

La légende de l’attrape-rêves

Il y a bien longtemps, lorsque le monde était encore jeune, un guide spirituel sioux lakota eut une vision alors qu’il était sur une montagne.

Dans sa vision, Iktomi, l’esprit farceur et grand sage, apparut sous la forme d’une araignée. Iktomi lui parla dans une langue sacrée, que seuls les chefs spirituels lakotas pouvaient comprendre. Alors qu’il parlait, Iktomi prit le cerceau de saule de l’ancien, fait de plumes, de crins de chevaux, de perles et d’offrandes, et commença à tisser une toile. Il parla à l’ancien des cycles de la vie ; comment nous commençons notre vie en tant que bébés, pour ensuite passer par l’enfance et l’âge adulte. Finalement, nous atteignons la vieillesse, âge auquel les autres doivent s’occuper de nous comme des enfants, complétant ainsi le cycle de la vie.

« Mais, » dit Iktomi tandis qu’il continuait de tisser sa toile, « à chaque étape de la vie, on rencontre différentes forces, des bonnes et des mauvaises. Si tu écoutes les bonnes, elles te guideront dans la bonne direction. Mais si tu écoutes les mauvaises, elles te guideront dans la mauvaise direction et risqueront de te faire du mal. Ainsi, ces forces peuvent soit aider soit perturber l’harmonie de la Nature. »

Tandis que l’araignée parlait, elle continuait de tisser sa toile. Après avoir fini de parler, Iktomi tendit la toile à l’ancien et lui dit : « La toile est un cercle parfait avec un trou au centre. Utilise la toile pour aider ton peuple à atteindre ses buts, en faisant bon usage de ses idées, ses rêves et ses visions. Si tu crois au Grand Esprit, la toile attrapera tes bonnes idées et les mauvaises tomberont dans le trou. »

Le Lakota fit part de sa vision à son peuple et désormais, beaucoup d’Amérindiens accrochent un attrape-rêves au-dessus de leur lit pour filtrer leurs rêves et leurs visions. Les bons rêves sont capturés dans la toile de la vie et portés par le peuple, mais le mal présent dans leurs rêves tombe dans le trou au centre du filet et disparaît de leur vie. On raconte que l’attrape-rêves détient le destin du futur.