Œuvre artistique de la semaine : Spectacles et distractions au Moyen-Age : Les tournois de chevaliers
Avant le Moyen-Age, la musique était transmise d'homme à d'homme. Il n’existait pas de moyen de l’écrire.
Ce sont les moines qui, à l'abri dans les abbayes ont inventé un système d’écriture de la musique. D'abord rudimentaire, il servait d'aide mémoire, il devint ensuite plus complet et permit de conserver trace de la musique.
Au début des années 600, le pape Grégoire 1er collecta et sélectionna des morceaux venant de toute sa chrétienté. Ces morceaux sont restés estampillés sous le nom de « chants grégoriens ».
Deux cents ans plus tard, ce type de chants fut imposé à tout l'empire de Charlemagne.
Au Moyen-Age, la musique n'est pas seulement sacrée, elle y a aussi la musique profane, c’est à dire la musique qui n'est pas d'inspiration religieuse. C’est une musique jouée par des artistes, poètes, jongleurs, amuseurs, mais surtout musiciens et chanteurs.
Au nord de la Loire, on les appelle des trouvères, au sud des troubadours.
Ils voyagent de villes en villages et de seigneuries en châteaux pour distraire aussi bien les riches que les pauvres.
A cette époque, c’était une des rares distractions que l'on peut s'offrir et des rares occasions (avec l’Église) d'entendre des chants ou de la musique.
Les troubadours sont encore plus car en tant que voyageurs, ils propagent l'information, à une époque qui ne connaît encore, ni la télévision ou l'ordinateur, ni les journaux ou la radio.
Ils préservent la mémoire des grands événements ou personnages en chantant leurs histoires.
Les fêtes populaires : le carnaval
Au Moyen Age, les fêtes populaires, comme le carnaval, sont liées à la religion chrétienne. Elles ont lieu en plein air.
Dans l'Europe chrétienne, le carnaval dure 3 jours. Il a lieu avant le carême. Les gens se déguisent et portent des masques. Ils se déplacent en cortège dans les rues en chantant et en dansant, en faisant des farces. Ils s’arrêtent pour jouer une brève scène comique improvisée ou pour applaudir un cracheur de feu. Pendant le carnaval, on mange de la viande et du gras (beignets, gaufres…) qui seront interdits pendant le carême.
Le tournoi est un combat entre les chevaliers du Moyen-âge. Il permet de montrer sa force, de s’entraîner à la guerre et de gagner de l’argent en capturant l’adversaire et son cheval.
Les chevaliers combattent d’homme à homme ou en mêlée générale, à pied, avec la hache, l’épée et la masse d’armes.
Le vainqueur reçoit de la main de la reine du tournoi une couronne, un vêtement brodé, une armure ou un cheval.
Le tournoi est un spectacle qui consiste en un affrontement de deux groupes de chevalier, d'abord en ligne, puis en mêlée. Il est surtout un exercice militaire pour les cavaliers : maniement des armes et équitation. Par exemple, les cavaliers simulent des combats avec des lances aux bouts émoussés (rendus moins tranchants, moins aigus) donc inoffensifs.
Au XIe siècle, le tournoi devient un divertissement pour les chevaliers. Il sert à évacuer la violence des jeunes chevaliers. Le combat qui a lieu en plein air est soumis à des règles strictes, arbitré par des juges qui disqualifient ceux qui ne les respectent pas. Progressivement il va se transformer en joutes qui opposent seulement deux chevaliers.
Les tournois de chevalerie font l'objet de manifestations sportives de nos jours comme le béhourd, fet affrontement brutal entre équipe et des tournois plus d'apparat comme le pratique la troupe lors des joutes médiévales qui ont lieu tous les ans au château d’Harcourt.
« Béhourd » est d’abord un mot de vieux français, issu des tournois de chevaliers du XIIIe siècle et traduisible par « fracas ». Désormais, il qualifie un sport médiéval, inspiré des arts martiaux. Apparue dans les années 1990 en Russie, la pratique compte aujourd’hui des amateurs dans une trentaine de pays, de la Chine au Mexique.