Oeuvre artistique de la semaine : La dame à la licorne
La dame à la licorne est une tapisserie médiévale. Au Moyen-Âge, les tapisseries les plus connues étaient d’un usage princier. Elles ornaient et réchauffaient les murs de pierre des demeures seigneuriales. Elles servaient aussi à diviser les grandes pièces en espaces plus petits. Leur souplesse, qui les rendent facilement transportables, constituent une grande commodité. Les tapisseries sont, avec certains mobiliers, les tous premiers objets alliant l’utile à l’esthétique. Certaines sont de véritables trésors tissés de fils d’or et d’argent. Ces tapisseries racontent des histoires.
Elles sont d’abord peintes sur un carton préparatoire. Ensuite, le lissier reproduit
cette peinture selon deux procédés : le tissage ou la broderie..
La dame à la licorne a été découverte en 1841 par l’écrivain Prosper Mérimée, alors inspecteur des monuments historiques. Elle est composée d’animaux fabuleux, qui portent les armoiries du commanditaire de la tenture : Jean le Viste, puissant personnage proche du roi de France Charles VII. C’est de cette façon qu’il a été identifié.
La tapisserie dont l'auteur demeure anonyme mesure 3,5 m de haut et couvre une surface de 80 m².
Elle est composée de 5 tentures qui illustrent les 5 sens corporels (ouïe, goût, odorat, toucher et vue) et d'une sixième tenture intitulée "à mon seul désir" qui reste plus mystérieuse.
Toutes représentent une dame élégante entourée d'animaux familiers et fantastiques.
La tapisserie date de la fin du XVème siècle.
C’est une tapisserie « mille-fleurs », tissée de laine et de soie. Le fond, de couleur rouge vermeil, est parsemé de fleurs. Au sol, un parterre fleuri forme une île de verdure, d’un bleu sombre, plantée de massifs de fleurs vivaces et d’arbres qui encadrent la scène. Dans ce jardin merveilleux, habitent des animaux familiers : lapins, oiseaux, singes. La tapisserie composée d’une série de 6 tentures.
Il est conservée au musée du Moyen Age de Cluny à Paris.