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Débat en classe : la pauvreté en France

Publié le par la classe de CM1-CM2

 

Après avoir lu l’article publié le 10 septembre 2012 sur http://www.1jour1actu.com par la journaliste Muriel Valin, les élèves de la classe ont débattu sur ce qu’ils pensaient du problème de la pauvreté en France.

 

La pauvreté en France
(prise de notes de Benjamin et de Manon (CM2))

* Qu'est-ce que signifie être pauvre dans un pays comme la France ?

Les élèves de la classe ont d'abord cherché à identifier les signes de reconnaissance de la pauvreté :

Quelqu'un est pauvre quand il est mal habillé, qu'il vit dans la rue, que sa santé est mauvaise, qu'il est mal nourri ou quand il n'a pas de travail (chômeur).

Toutefois une remarque a été faite à propos du chômage. Certains élèves ont connu ou connaissent le chômage de leurs parents et signalent que leurs parents touchaient une somme tous les mois. J'explique le fonctionnement des allocations chômage pour ceux qui ont travaillé auparavant. D'autres citent la mendicité, aperçue à Paris notamment dans le métro ou encore les allocations familiales.

 

* Comment les pauvres font-ils pour vivre s'ils n'ont pas d'argent ?

Là aussi les réponses ont fusé.

Les pauvres volent pour vivre (j'ai tout de suite expliqué qu'il ne faut pas généraliser ce qu'ils voyaient à la télévision.)

Les pauvres se fabriquent eux-mêmes leurs vêtements. Ils cherchent leurs vêtements dans les poubelles, ils sont souvent troués, déchirés...

J'explique le principe du revenu minimum d'insertion plus communément appelé RSA. mais les enfants sont abasourdis par cette somme si faible, évaluée aux environs de 450€.

Les comparaisons avec les achats de leurs parents, comme le caddie de course sont vite effectués et cela gêne les enfants.

Le terme de seuil de pauvreté est introduit : En France on est considéré comme pauvre quand notre revenu ne dépasse pas les 954€ par mois.

La conversation dérive sur les Roms et ces campements en bordure des grandes villes rapportés par les médias. Certains font même le lien avec les bidonvilles étudiés dans des pays comme le Brésil (Favelas).

Alors les enfants pauvres ont plus de chance de mourir, signale un des enfants.

Pourquoi ?, lui ai-je demandé. Les élèves ont alors répondu ce qu'on avait déjà remarqué dans les pays pauvres : manque de soins médicaux, manque de nourriture, manque d'hygiène...

Je cite le cas du retour de la tuberculose dans certaines écoles.

 

 

La discussion se est recentrée sur les associations qui aident les personnes en difficulté. Les enfants citent sans hésiter les Restos du Cœur, mais il y a le Secours Populaire qui émerge du brouhaha ainsi que la Croix Rouge très active dans la région.

 

21 élèves de la classe sur 26 avouent avoir peur de devenir pauvre un jour. Car ils ont peur du chômage.

Un élève dérive sur la retraite et sur l'obligation pour les personnes âgées a parfois devoir travailler très longtemps. Mon grand-père, il y a 75 ans, mais il travaille toujours pour toucher sa retraite.

La retraite va encore baisser, me dit un élève. Je réponds que les retraites sont financées avec les travailleurs et que plus il y a de chômage, plus c'est difficile de les financer.

 

 

* A qui la faute ? D'où vient la pauvreté dans un pays riche comme le nôtre ?

Pour certains, ce sont les prix qui sont la cause de la pauvreté. Tout coûte cher, du coup, on doit faire des choix en ce qui concerne les dépenses.

Mais beaucoup, sûrement influencés par ce qu'ils entendent aux médias mais aussi à la maison, réagissent à cette question en imputant la faute à l'état/le gouvernement (quelque soit le parti)/ à la politique en général. J'ai préféré ne pas trop insister sur ce sujet.

D'autres ont des propos plus extrêmes encore en indiquant que pour eux la faute revient aux étrangers qui s'installent en France. Par contre, j'ai préféré réagir en répondant qu'il ne fallait pas non plus rester sur les images aperçues à la télévision et qui sont souvent minoritaires. Même si un élève m'a rétorqué que les étrangers prenaient le travail des français, j'ai bien insisté que cela n'était pas vrai, que les chiffres prouvaient même le contraire et que la pauvreté existerait même si il n'y avait pas d'étrangers en France.

Tous s'accordent à dire que la pauvreté est surtout due au chômage et qu'il fallait agir pour ne pas être au chômage.

 

 

 

En conclusion, une élève a rappelé l'importance de l'école pour leur donner les bagages nécessaires, même si parfois cela n'empêche pas de devenir chômeur, comme en période de crise. Là encore les enfants m'ont cité des cas de la région ou du reste du pays qui ont secoué les médias. (PSA, Petroplus à Rouen...)

 

 

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